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17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 18:53

Le sommet social de l'Elysée accouche...
d'un appel à la mobilisation générale
le 23 mars 2010



Nicolas Sarkozy, en arrière-plan, alors que les leaders syndicaux quittent le sommet social 

Si le chef de l’Etat n’a jusque-là pas dévoilé ses intentions, plusieurs ministres ont suggéré les deux pistes privilégiées par le gouvernement: le recul de l’âge légal de départ en retraite ou/et l’allongement de la durée d’activité.
Deux options auxquelles s’opposent d’ores-et-déjà les syndicats.

Les syndicats craignaient une procédure accélérée du gouvernement pour boucler une réforme à hauts risques avant l’été. Dès l’ouverture du sommet, Nicolas Sarkozy a tenté de les rassurer, écartant d’emblée l’adoption d’un projet de loi «par le Parlement en juillet», scénario qui avait «fuité» dans la presse ces derniers jours. Ce sera pour septembre, ont ensuite précisé plusieurs dirigeants syndicaux à l’issue du sommet.

Selon le calendrier proposé par le chef de l’Etat, les discussions commenceraient «début avril», après la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites (Cor), pour se prolonger «tout le temps nécessaire pour dialoguer». Et Sarkozy de souhaiter «un débat approfondi, qui ne s’enlise pas, qui ne s’éternise pas mais qui prendra le temps qu’il faut».
Sur la question de la pénibilité, la concertation sera lancée «en parallèle».

Autres éléments d’agenda : un point devrait être fait en avril - en tout cas pas avant la mobilisation des syndicats - sur les mesures prises l’année dernière pour faire face à la crise (chômage partiel, contrat de transition professionnel, zéro charge dans les TPE…). Certaines mesures pourraient être abrogées, d’autres pérennisées. Le problème des fins de droits à l’assurance chômage ferait, lui, l’objet d’un dispositif financé conjointement par l’Unédic et l’État.

Un timing qui ne convainc qu’à moitié les syndicats,
soucieux d’éviter une «mascarade de concertation»:Bernard Thibault (CGT) et François Chérèque (CFDT) avaient demandé que le débat se déroule «sur l’ensemble de l’année». Selon Thibault, «les choses vont tout de même aller relativement rapidement». «C’est quand même un calendrier assez restreint»,a déploré Chérèque.

Les derniers sondages, qui indiquent tous un refus de l’allongement de la durée de cotisation ou du report de l’âge légal par près de deux tiers des Français.
Peut-être une réforme plus ambitieuse que ces deux seuls paramètres est-elle envisagée, qui nécessite alors de prendre plus de temps.

Photos et textes tirés de Libération.fr

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